Mot de la présidente

Rachel Collishaw,  présidente du RESSC

Quel est l’objectif de l’enseignement des sciences sociales? Chaque enseignante et enseignant doit réfléchir à cette question afin d’aligner ses pratiques sur sa philosophie de base et sur les exigences de son programme. Pour moi, la réponse à cette question est que nous enseignons les sciences sociales pour former des citoyennes et citoyens capables d’avoir des conversations sur les choses qui leur importent. Nous développons chez eux la capacité de réfléchir à leurs actions et aux actions de nos dirigeantes et dirigeants, de poser des questions, d’en apprendre davantage et, en fin de compte, d’agir dans leurs propres communautés.

Une fois que j’ai vraiment réfléchi aux résultats que je souhaitais obtenir avec mes élèves, il m’est apparu clairement que mes pratiques d’évaluation devaient changer. J’ai commencé par remplacer notre examen écrit traditionnel par une évaluation orale, ou une conversation, centrée sur une question d’enquête centrale de notre cours. Si mon objectif était d’aider les élèves à se voir comme des citoyennes et citoyens capables de tenir des conversations, je devais également m’assurer d’incorporer la conservation comme l’une des principales évaluations.

Dès que j’ai mis ce système en place, nous avons bien sûr dû organiser davantage de conversations tout au long de l’année et les valoriser dans le cadre du processus d’évaluation. La modification de l’évaluation finale a été, pour moi, l’élément déclencheur qui a transformé ma classe et apporté de la joie à nos évaluations. Nous avons également pu nous rapprocher davantage de nos élèves et les aider à réfléchir à leur apprentissage et à approfondir leur réflexion sur le passé, le présent et l’avenir.

Dans ce numéro, vous lirez d’autres histoires sur la façon dont les enseignantes et enseignants modifient leurs pratiques d’évaluation et arrivent à se retrouver au sein de la complexité inhérente à l’abandon des systèmes de notation, de l’héritage colonial, des exigences provinciales en matière de bulletins et des pratiques axées sur la culture pour faire de l’évaluation une véritable partie de l’enseignement des sciences sociales et permettre aux élèves de maîtriser leur propre apprentissage.

Il est clair que l’acquisition de la matière et l’évaluation vont de pair. L’alignement des pratiques d’évaluation sur l’apprentissage par enquête et la pensée disciplinaire sont des caractéristiques d’une pédagogie et d’un enseignement des sciences sociales de haute qualité. En l’absence de mécanismes de soutien propres à la matière, nous voyons les enseignantes et enseignants de sciences sociales se rabattre sur la mémorisation et les tests comme seules méthodes d’évaluation. 

Je me réjouis de voir que les conversations entre enseignantes et enseignants sur l’évaluation et la pédagogie se propagent partout au pays. J’espère que ces articles susciteront des discussions avec vos collègues dans votre école, votre région ou votre province/territoire au sujet de vos propres pratiques. 

Une excellente façon d’approfondir ces conversations est de participer à l’un des congrès de nos associations membres, comme le congrès de l’AQEUS au Québec, ou les congrès à venir au Nouveau-Brunswick et en Ontario. En discutant avec d’autres enseignantes et enseignants qui se passionnent également pour l’enseignement des sciences sociales de haute qualité, vous pouvez transformer votre façon de faire et obtenir l’inspiration et les outils pratiques nécessaires pour offrir à vos élèves un enseignement des sciences sociales de haute qualité.

A great way to take those conversations to the next level is to attend one of our member association conferences, like the AQEUS conference in Quebec, or the upcoming conferences in New Brunswick and Ontario. Talking with other teachers who are also passionate about high-quality social studies education can be transformative for your practice and give you the inspiration and practical tools you need to provide high quality social studies instruction for your students.