Valour Canada
Jour J : Anderson, du 1er bataillon canadien de parachutistes
Le 5 juin 1944, peu avant minuit, Raymond Anderson, âgé de dix-neuf ans, débarqua en France. Membre du 1er bataillon canadien de parachutistes (1er Cdn Para), Anderson avait été envoyé très tôt pour établir la zone de saut en préparation du rôle de son bataillon dans le débarquement du jour J. Choisi pour ce travail parce qu’on pensait que ses origines autochtones seraient utiles – il était métis et extrêmement doué dans l’art de la dissimulation et de l’artisanat de brousse – Anderson avait une tâche essentielle pour le succès de la mission : sécuriser le flanc est de la côte normande où l’invasion du jour J devait avoir lieu. Il s’agit de la première mission de combat du 1er Bataillon canadien de parachutistes.

Photo principale : Parachutistes du 1er Bataillon canadien de parachutistes dans un camp de transit avant le jour J, Angleterre, vers le 1er au 5 juin 1944. (Crédit : Sgt. Elmer R. Bonter/ Canada DND/ LAC PA-114599)

Photo (encart) : Des parachutistes du 1er bataillon canadien de parachutistes sur un char Churchill au début de 1945. (Crédit : Charles H. Richer/ Canada DND/ LAC PA-142610)
Malgré les efforts préparatoires d’Anderson, le parachutage de suivi ne s’est pas déroulé comme prévu. Aux toutes premières heures du 6 juin, la force principale de trente-six avions C-47 Dakotas chargées de parachutistes s’approcha de la zone de largage (DZ) désignée. Malheureusement, les Dakotas se heurtent aux tirs antiaériens allemands et sont contraints de dévier de leur trajectoire. Leurs détours, combinés à une mauvaise visibilité, ont eu pour conséquence que les parachutistes qui avaient réussi le largage se sont retrouvés dispersés dans une zone beaucoup plus vaste que prévu, certains d’entre eux se trouvant à des kilomètres de Raymond Anderson et de la DZ établie par lui et son équipe plus tôt dans la nuit. Quatre-vingt-deux parachutistes du parachutage principal ont été capturés par les forces allemandes avant d’atteindre la DZ, tandis que certains de ceux qui ont atterri dans des marais inondés ont été noyés par le poids de leur équipement (notez les postures sur la photo principale).
En raison de ces difficultés, seul un tiers du bataillon atteignit son point de rendez-vous. Une fois sur place, les parachutistes se rendent compte que la majeure partie de leur équipement, y compris leur armement lourd et leurs explosifs, a été perdue au cours de la mission. Néanmoins, les parachutistes ont réussi à capturer tous leurs objectifs et à empêcher les renforts allemands d’atteindre les plages, contribuant ainsi à la victoire spectaculaire des Alliés.
« Andy a survécu à la Seconde Guerre mondiale, a servi en Corée, a vécu une vie longue et fructueuse en tant qu’employé de la province du Manitoba et est décédé en 2016. Lisez son In Memoriam ICI.
Pour un autre article sur notre bataillon de parachutistes le jour J, voir 1 Cdn Parachute Bn’s McLeod. Pour en savoir plus sur le 1er Bataillon canadien de parachutistes, visitez le Centre Juno Beach.
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