Introduction 

Des enseignants de sciences humaines représentant le RESSC ont traversé le Canada pour se rendre sur le territoire traditionnel de la Première nation Kwanlin Dün et du Conseil Ta’an Kwäch’än (Whitehorse) et des Premières nations Champagne et Aishihik (Haines Junction). Ce lieu magnifique a accueilli un rassemblement pour “apprendre à désapprendre”, pour explorer et déconstruire les croyances et les valeurs sous-jacentes qui influencent l’enseignement des sciences sociales au Canada. 

En tant qu’enseignants, nous nous engageons à fournir un espace sûr aux élèves pour qu’ils deviennent des penseurs critiques, fassent l’expérience de différentes perspectives et de différents récits tout en rejoignant les cibles des programmes d’études dans les délais impartis. Ce vœu se heurte aux structures de pouvoir mondiales dominantes qui continuent d’influencer négativement une part de l’économie, de la santé, l’égalité des sexes des droits de l’homme dans le monde entier. Nous avons été exposés à une histoire unique, à une monoculture, à une histoire colonisatrice. Les hôtes du NCGC, Athulya Joseph, Tracey Wallace et Meera Sarin, nous ont offert un espace où nous pouvions avoir des conversations plus profondes, parfois en étant mal à l’aise. Pendant les trois jours de la rencontre, nous avons pu bénéficier des conseils des animateurs Caroline Wanjiku, David McConville, Vanessa Andreotti et Rene Susa, qui ont utilisé une approche holistique pour montrer comment les facteurs historiques, culturels et systématiques ont contribué à définir notre existence. Nous nous sommes engagés dans des discussions significatives avec une conscience et une sensibilité accrues. L’objectif final est de devenir des agents de changement. 

Réflexions issues de la rencontre 

“L’atelier a été une expérience profonde qui m’a inspiré une grande réflexion sur ma vision du monde et ma pratique. Il m’a ouvert au concept de vérités universelles et a souligné l’importance d’apprendre des cultures des Premières nations. L’idée que comprendre une vision du monde exige de l’examiner dans ses dimensions émotionnelle, mentale, spirituelle et physique, a trouvé une forte résonance en moi”. 

“L’idée que les croyances découlent d’hypothèses fondamentales et que la remise en question de ces hypothèses peut conduire à un changement de la pensée m’a ouvert les yeux. La déclaration de David à propos du fait que les visions du monde sont distinctes, mais interconnectées, comme des rivières qui s’alimentent se joignant, souligne l’impact de la vision du monde d’une culture sur les autres”. 

“The workshop also left me pondering the destructive influence of colonialism on conquered cultures, and how it has impacted their way of life. It made me question how we can empower these cultures to regain what was lost, and break the cycle of dominant culture’s power. Understanding the importance of appreciating different perspectives and fostering relationships with other cultures instead of dominating them was a significant takeaway.” 

“Je pousserai mes élèves à réfléchir plus profondément aux sujets qu’ils apprennent et je les inciterai à poser des questions qui suscitent la réflexion et poussent à la recherche. Cette approche les aidera à devenir des apprenants plus actifs et plus curieux. Je vais travailler afin d’amener mes élèves à reconnaître qu’ils sont privilégiés et à admettre qu’il y a des millions de personnes qui ne jouissent pas de ce qui leur semble acquis. Cette prise de conscience est essentielle pour favoriser l’empathie et le sens des responsabilités”.